Le Conseil Divin

Le Conseil Divin de l'armée Perse est constitué de six entités.

Premier entre eux est Ahura Mazdâ, dieu suprême et unique de la religion zoroastrienne.  Incréé, il est à l’origine de la Création, d’abord spirituel, puis matériel.

Les cinq autres sont les Amesha-Spenta.  Dans le mazdéisme, ces six êtres célestes (deux fonctionnent toujours en binôme) occupent la place des « archanges » et sont quasi-divins.  Si Ahura Mazdâ n’intervient jamais directement dans le monde matériel, les Amesha Spenta sont ses aides de camp.  Ce sont les guides spirituels des hommes car chacun incarne une ou plusieurs des qualités morales attendues du Juste.

Vohumanô est le ‘Bon Esprit’, celui qui donne connaissance de la vraie religion et la volonté de s’y soumettre.

Asha est la sainteté ou la ‘Rectitude’.  Elle est belle, elle est rayonnante et joyeuse.  C’est elle qui apportera aux prophètes le don de l’intelligence intérieure.

Khshathra est la Puissance, qui habite le cœur des bons monarques et qui leur insuffle les préceptes de la justice.

Armaiti, esprit féminin, est à la fois l’incarnation de la Terre et celle de la Sagesse, qui scrute les dispositions internes de chaque homme et femme.

Hauvertat et Ameretat

Quasi-inséparables, presque toujours cités ensemble, ces deux esprits féminins incarnent les douceurs de la vie (l’eau potable et le monde animalier pour Hauvertat et la végétation pour Ameretat) mais aussi les futures jouissances célestes du Juste.

Cartes communes

Les six divinités ont tous accès à deux cartes.

Le rôle vital joué par le feu dans le culte zoroastrien est ce qui a le plus de cette religion marqué les esprits.

A plusieurs endroits de l’Iran brûlaient, dans les temples de Feu, des foyers perpétuels « protecteurs du Monde jusqu’à la rénovation de l’Univers » et ce depuis haute époque.  Dans chaque maison mazdéenne brûlait également le feu, et le fidèle devait se lever à chaque tiers de la nuit pour l’empêcher de s’éteindre.  Le feu doit être alimenté avec des combustibles purs, d’où l’interdiction de brûler les corps.  Souiller le feu en y jetant une chose impure est un crime terrible.

Le feu représente matériellement la nature divine d’Ahura Mazdâ et rappelle constamment sa présence parmi les hommes.  N’est-il pas écrit que dans chaque être vivant, des plantes aux hommes, est une flamme qui l’anime ?  Cette flamme ne devient-elle pas évidente lorsque l’on brûle du bois ou que l’on frappe deux pierres ensemble ?

Le feu est divisé par l’Avesta en cinq catégories différentes : le feu domestique ; le feu qui anime les plantes ; le feu du corps, qui anime la vie des hommes et des animaux ; le feu volcanique et le feu de la foudre.

Tous les hommes, tous les arbres et astres et même les Yazata ont leur fravashi, leur jumeau céleste crée avant que le monde matériel ne prit forme.

C'est par leur libre choix que les fravashi ont été, sont ou seront incarnés, afin de combattre le Mal dans le monde matériel et assurer la défaite finale d'Ahriman.

Un être humain est né avec un corps et un âme.  Puis son fravashi descend auprès de lui et, en tant que manifestation de la lumière d'Ahura Mazdâ, lui sert de guide spirituel dans le monde.  A la mort du corps, le fravashi retourne au ciel.  L'âme doit lutter seul contre les daeva pendant trois jours, avant de rejoindre le Pont Cinwat et affronter son jugement.  Les mazdéens continuent d'honorer les fravashi des morts qui descendant à nouveau sur terre pendant les dix jours qui chevauchent l'ancienne et la nouvelle année.

Les fravashi sont souvent comparés à des anges gardiens, mais c'est un peu trompeur, de pars le lien intime entre l'âme et le fravashi de chacun. De même, le culte des fravashis des morts n'est pas tout à fait un culte des ancêtres.

Cependant comme les anges des chrétiens ils ont leur hiérarchie.  Les plus puissants sont les fravashi des premiers croyants; puis viennent ceux des vivants et enfin, ceux des morts.  Tous sont des guerriers féroces et des gardiens de la création; ainsi 99.999 fravashis montent la garde sur la mer Kansu qui contient la semence de Zoroastre.  Leurs ailes ont trois couches de plumes, qui correspondent aux bonnes pensées, aux bonnes paroles et aux bonnes actions.